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BRIXTON CROSSFIRE 500

 


Intrigant petit Café Racer


Présentation :


    Un important distributeur autrichien, une société chinoise comme partenaire principal, et le patronyme de Brixton, désignant un quartier sud de Londres, ce mélange improbable, nous offre depuis 2017, des produits très intéressants. Le très jeune constructeur, a gentiment commercialisé des 125 et 250cm3, lors de ces premières années d’existence, puis s’est attaqué à la catégorie des 500cm3, en 2020, avec cette délicieuse Crossfire 500. En 2022, Brixton a passé la vitesse supérieure, avec sa Cromwell 1200, que nous avons eu l’occasion d’essayer. Nous revenons aujourd’hui, sur la Crossfire 500, qui est un roadster plutôt looké, équipé d’un petit bicylindre, adapté au permis A2.

 


Style :


    Pour un certain nombre de motards, une 500cm3 procure un agrément de conduite bien suffisant, pour un usage quotidien. Le critère principal pour le choix de leur future moto, sera bien évidemment le style de cette dernière. Du style, c’est justement un des gros atouts de cette Crossfire 500. Bien sûr, tout cela est subjectif, mais il faut bien avouer que cette Sino-Autrichienne, a soigné sa présentation. Un roadster avec un style néo-rétro, on adore ça, et ce Café-Racer nous rend presque nostalgique. Effectivement, cette Brixton nous rappelle les grandes heures de la moto anglaise. Une boucle arrière très simple, qui semble juste soutenir la selle, un bac à essence anguleux, mettant en avant le X, le bouchon de réservoir à l’ancienne, en alu poli, un feux avant siglé Brixton avec les points cardinaux, des clignotants ultra-discrets, un feux arrière qui l’est tout autant, le design a été au centre des préoccupations. On peut également parler des jolies jantes à rayon, de son élégant pot d’échappement, des durites aviation côté freinage, des petites grilles latérales siglées X, ou de sa mini-instrumentation numérique, prouvant une fois de plus, le soin apporté, pour la conception de ce petit roadster.

 

   


Technique et tarif :


     La finition apportée à cette Crossfire est donc assez impressionnante pour cette cylindrée, mais Brixton souhaite encore rassurer le client, avec des partenaires techniques archi-reconnus. Système de freinage J-Juan, suspensions Kayaba, ABS géré par Bosh, et pneus Pirelli Angel ST de série. Bien évidemment, on va également se concentrer sur ce bicylindre parallèle de 486cm3, qui dérive du très connu bloc Honda de 471cm3.


Moteur bicylindre parallèle de 486cm3, 8 soupapes, calé à 180°
Puissance : 47.5ch à 8500tr/mn
Couple : 43nm à 6750tr/mn
Boîte 6 rapports
Cadre tubulaire en acier
Fourche inversée Kayaba réglable en compression (débattement de 127mm)
Mono-amortisseur central arrière Kayaba réglable en précharge et détente (débattement de 120mm)
Frein av avec disque de 320mm et étrier radial 2 pistons J.Juan et ABS Bosh
Frein ar avec disque de 240mm et étrier flottant simple piston J.Juan et ABS Bosh
Pneu av : 120/70ZR17
Pneu ar : 160/60ZR17
Hauteur de selle : 795mm
Empattement : 1.42m
Poids : 180kg à sec
Réservoir : 13.5 litres


Modèles disponibles :


· Crossfire 500 à 7 890€TTC
· Crossfire 500X à 8490€TTC (Selle, pneus et détails esthétiques)
· Crossfire 500XC à 9000€TTC (Version suréquipée, typée Scrambler)

 

  


Impression à l’essai :


     Conduire cette Brixton Crossfire 500, c’est vouloir rouler différemment, avec une moto assez exclusive, et stylée. On est plutôt bien installé, la petite instrumentation numérique est lisible et complète, et on peut régler les commandes (frein et embrayage), très facilement au guidon. La prise en main est enfantine, mais on remarque immédiatement la direction prise par Brixton, côté caractère. Cette Crossfire 500 est typé sport, et on le ressent très bien au niveau des vertèbres et de son fessier. Vous pourrez néanmoins, tenter d’assouplir les suspensions, selon les réglages disponibles. Et puis, il y a cette selle, pas suffisamment rembourrée pour le pilote, et encore moins accueillante pour le pauvre passager. Comme tous les roadsters modernes, on a un train avant qui engage très rapidement en entrée de virage, rendant la direction assez lourde. Le moteur est très souple, et la plage de régime est très intéressante. Il relance très bien à bas régimes, mais comme la plupart de ces bicylindres, l’injection est trop brutal quand on décompresse, ou à la remise des gaz. Résultat, on finit par adopter une conduite plutôt dynamique, en restant dans les tours. Justement, il a une allonge assez appréciable. En montant dans les hauteurs de l’île, on a senti une petite perte de puissance, dû à un petit manque d’oxygène, mais les performances restent largement suffisantes. La sonorité moteur est grave, et sonne comme un gros cube, ce qui est valorisant. Cette moto n’est donc pas véritablement confortable, avec ce typage, qui privilégie l’efficacité avant tout. Le système de freinage est à la hauteur, et facilement dosable, même si la commande demande un certain effort. En ville, elle reste un allié de choix, avec une bonne maniabilité, et un poids relativement raisonnable.

 

 

Conclusion :


    Un style néo-rétro aguichant pour ce petit roadster, ce Crossfire 500 est néanmoins une moto très moderne dans sa conception. Avec son caractère définitivement sportif, il s’adresse à une clientèle plutôt jeune, qui souhaite également jouer, la carte de l’originalité. Revers de la médaille, l’amortissement assez ferme et la selle dure, pourront mettre à mal, vos vertèbres et votre fessier. Sur départementale ou route nationale, sa stabilité vous ravira, et vous remercierait certainement l’excellente monte pneumatique Pirelli Angel ST. Finalement, quand on analyse la liste d’équipements, la finition et les prestations générales de ce roadster, on se rend compte que son tarif, reste plutôt attractif pour la catégorie.

 


Les Plus :


· Look original et stylé
· Finition plutôt soignée
· Prise en main et ergonomie
· Partenaires techniques rassurants
· Freinage puissant
· Consommation contenue
· Allonge moteur
· Sonorité assez sympa
· Tarif intéressant
· Comportement rigoureux...

 

Les Moins :


· ...mais amortissement ferme au quotidien
· Selle un peu dure

 

Août 2024