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TOYOTA AURIS II HSD Graphite


Une pointe de séduction en plus


Présentation :


S’imposer dans la catégorie des compactes familiales en Europe est bien compliquer. Volkswagen Golf et Renault Megane règnent en maître. L’Auris de première génération, descendante plutôt timide de la dernière Corolla a eu du mal à se faire une place sur le marché. Timide au niveau du design malgré nombres de qualités, Toyota nous propose une deuxième génération 100% inédite. L’Auris est encore un modèle à part dans la catégorie, et vous aurez le choix entre un classique diesel ou un modèle hybride essence qui fait aujourd’hui référence sur le marché.

 

 

Style :


La première Auris n’était pas un modèle d’originalité, la seconde génération semble être plus intéressante au niveau du style. Déjà, la garde au toit est revue à la baisse, le pare-brise est plus incliné, et la face avant plus affûté. Tout cela profite à l’aérodynamique du véhicule, ce qui devrait parfaire le bilan conso. Dans l’opération, l’Auris devient plus attirante et moins consensuelle que son aïeul, un atout non négligeable dans la catégorie. La partie arrière de l’auto, sculptée à la serpe, paraît trop massive et a tendance à alourdir la ligne générale. La toute petite lunette arrière n’offre pas une bonne visibilité, sauf si le véhicule est équipé de la caméra de recul.

 


Intérieur :


A bord, Toyota reprend certains codes stylistiques de la GT86. A défaut d’être très élégante, la nouvelle planche de bord donne un côté sportif à l’auto. Des compteurs lisibles, des aérateurs ronds sur les côtés, une ergonomie exceptionnelle avec des commandes très intuitives, l’Auris propose également une bonne position de conduite. Au niveau de la finition, Toyota pêche encore sur la qualité des matériaux. On sent une bonne qualité de fabrication, mais l’Auris ne vise pas la catégorie haut de gamme. Vous pourrez opter pour la version « Platinium » qui apporte quelques attentions supplémentaires. Le coffre a grandie grâce à la batterie du moteur électrique qui a migré sous les sièges arrière. On a même droit à une roue de secours galette, un avantage par rapport à l’Auris I qui ne disposait que d’un kit anti-crevaison.

 

 

Technique et tarif :


L’Auris hybride propose toujours son 4 cylindres 1.8L de 99ch couplé à un bloc électrique. Le moteur développe donc 136ch et un couple de 142nm à 4000tr/mn. Les émissions de CO2 se limitent à 89g/km avec des jantes en 16 pouces. La consommation normalisée est de 3.9L au 100km (6.0L lors de notre essai), le record pour un modèle essence de cette puissance. L’auto avale le 0 à 100km/h en 10.9s et roule à 180km/h. L’Auris mesure 4.27m de long pour 1.76m de large et pèse 1340kg. Le coffre cube 360 litres.


L’équipement comprend l’ABS, l’EB, le VSC (contrôle de trajectoire), les airbags frontaux, latéraux, rideaux et genoux, les jantes alu en 16 pouces, les rétroviseurs rabattables électriquement, la climatisation automatique, le système audio 6HP, l’ouverture et le démarrage sans clé, l’allumage auto des feux, le détecteur de pluie, les vitres automatiques, le régulateur de vitesse, l’écran tactile Toyota Touch, la caméra de recul, le système bluetooth et le volant multifonction en cuir. Le tarif est de 28 450€TTC bonus écologique non compris.

 

  

 

Impression à l’essai :


Toyota a totalement revue sa copie concernant cette Auris de deuxième génération. Cette Auris a été conçu afin d’être économique, mais également pratique. Ce nouveau châssis, sa nouvelle répartition des masses avec des batteries sous la banquette, et son poids inférieur de 70kg apportent un comportement routier de premier ordre. La direction est assez précise, et le train avant est suffisamment incisif sur les chemins montagneux. Bref, on est en confiance, et le système de freinage hyper-mordant renforce cette bonne impression. Evidemment, l’Auris s’apprécie surtout en mode balade. Et là, on se prend au jeu, le but étant bien sûr d’utiliser le moins de carburant possible. Pour cela, on peut jouer avec les différents mode de conduite. Le mode normal, le mode EV (100% électrique) uniquement en ville, le mode éco sur route nationale, et le mode Power si vous devez dépasser. Avec un pied léger, on peut faire des merveilles, en roulant le plus souvent possible sur le moteur électrique. En ville ou sur nationale, le silence à bord est assez impressionnant. On n’entend à peine la mise en route du bloc thermique et les bruits aérodynamiques sont atténués par le CX (coefficient de pénétration dans l’air) de 0.27. Sur route de montagne, le bilan n’est pas le même. L’Auris montre alors son plus gros défaut, sa boîte de vitesse à variation continue. Si cette dernière se montre extrêmement confortable et facile d’utilisation dans la vie de tous les jours, elle manque cruellement de dynamisme quand la route monte et tourne. Le patinage est excessif et le moteur monte en régime sans raison apparente. Si les performances sont suffisantes, le côté linéaire de la prise de vitesse peut parfois agacé. Côté confort, cette version « Graphite » et ses jantes de 16 pouces vous offre une douceur d’amortissement assez incroyable. Peu de bruits de roulement, des suspensions qui avalent la moindre aspérité et une voiture qui prend peu de roulis, les progrès sont assez flagrants.


Impression en vidéo http://youtu.be/hz_DzXgFn1c

 


Conclusion :


Une vrai évolution, c’est ce qu’on attendait de cette nouvelle Auris. Plus belle, mieux suspendue, plus équilibrée, plus légère, mieux équipée et toujours plus économique, Toyota offre là une alternative plus qu’intéressante au compacte diesel du marché. Plus exclusive et bien aidé par le bonus écologique, l’Auris ne devrait pas avoir de difficultés à convaincre le plus septique d’entres nous. Reste à faire avec une boîte manquant de dynamisme et une finition qui pourrait être meilleure.

 

Les Plus :


- Rapport puissance/consommation
- Confort royal
- Equipement pléthorique
- Comportement routier
- Style plus expressif
- Douceur de fonctionnement
- Silence appréciable en mode balade
- Ergonomie
- Capacité de chargement
- Freins mordants
- Facilité de conduite
- Position de conduite
- Qualité de fabrication satisfaisante…


Les Moins :


- …mais finition encore moyenne
- Boîte à variation continue paresseuse

 

 

Février 2013