SUBARU FORESTER 2.0D XS BoxerDiesel

L’alternative aux SUV Compacts

Présentation :

Le Forester a toujours été un véhicule très peu diffusé en Europe, sûrement à cause de sa motorisation essence à l’appétit gargantuesque. On a demandé aux constructeurs de baisser leur moyenne d’émissions de CO2, Subaru a donc créé ce bloc diesel très particulier. Une bonne façon de lancer son Forester et de s’attaquer enfin à tous les SUV compacts ou encore aux CrossRoad, genre Audi A4 Allroad ou Skoda Octavia Scout.

Style :

Aucun effet de style justement, le Forester est une sorte de break surélevé qui ne suscite aucune émotion particulière. Son look est pourtant à part et assez exclusif grâce à sa rareté. Calandre chromée, gros antibrouillards, passages de roues hypertrophiés, des barres de toit, de grosses jantes et une double sortie d’échappement, le Forester est un véhicule de loisirs avant tout, prévu pour les sorties dominicales. Plutôt bien proportionné, le Forester est quand même agréable à regarder.

Intérieur :

On commence à connaître cette planche bord, il s’agit de celle de sa glorieuse sœur, l’Impreza. Pas de fioritures sur ce plan, la finition n’est pas vraiment une référence. Néanmoins, tout a l’air très solide et l’assemblage est satisfaisant. L’ergonomie et la position de conduite sont au top et l’habitabilité est excellente. Aucun problème à l’avant, ni à l’arrière et le coffre dispose d’une capacité de chargement honorable. C’est vraiment une voiture à vivre.

Technique et tarif :

Il s’agit du premier bloc diesel boxer (cylindres à plat) de l’histoire de la marque. Original, il s’agit d’un 2.0L diesel qui développe 147ch à 3600tr/mn et 350nm de couple à 1800tr/mn. Son poids est de 1620kg à vide, elle mesure 4.56m de long pour 1.78m de large. Sa consommation moyenne est de 7.4L au 100km et ses rejets de CO2 sont de 167g/km. Le coffre cube 450 litres et 1660 litres toutes banquettes rabattues. Elle dispose d’une boîte manuelle 6 rapports. L’auto peut rouler à 186km/h et abattre le 0 à 100km/h en 10.4s. Evidemment, il s’agit d’un véhicule doté de la transmission intégrale permanente. La hauteur de caisse est de 215mm, l’angle d’attaque de 25°, ventral de 23° et fuite de 27°.

L'équipement comprend les jantes aluminium en 17 pouces, la peinture métallisée, les antibrouillards avant, l'ABS, le contrôle de trajectoire VDC, les airbags frontaux et latéraux, le régulateur de vitesse, le correcteur d'assiette, l'aide au démarrage en côte, les feux xénons, la climatisation automatique, le système audi 6HP + subwoofer et chargeur 6CD, le volant cuir 3 branches, les vitres et rétroviseurs électriques, le toit panoramique électrique en verre et la gallerie de toit. A noter, l'absence de détecteur de pluie et de luminosité. Le tarif est de 38 010€TTC à la Soreva.

Impression à l’essai :

En route pour une journée à son volant. Direction le centre de St-Denis pour voir si elle se débrouille dans le trafic urbain. Un gros problème se pose très vite. Quel genre de boîte Subaru a installé sur cette voiture ? La course de l’embrayage est longue et dure, et la pédale tombe juste à côté du repose-pied. Le levier de vitesse n’est pas très bien guidé et il faut faire preuve de poigne pour passer les rapports. Ce gros défaut est très vite fatigant en ville et je doute que la gente féminine apprécie une séance de « muscu » à chaque sortie « shopping ». Les choses s’arrangent à partir du quatrième rapport jusqu’à le sixième. Pas forcément les vitesses qu’on utilise le plus. Bref, nous prenons très vite la route nationale. Ce moteur boxer est absolument bluffant. De part son architecture particulière, quatre pistons face à face, les vibrations s’annulent. Résultat, on a parfois l’impression d’être dans un véhicule essence. Etrange aussi, le petit son « type boxer » à haut régimes. J’apprécie vraiment la souplesse de ce bloc, malgré une disponibilité moteur qui commence vraiment à partir de 1500tr/mn. Je mets ce Forester à l’épreuve sur la route de Salazie. Elle n’a pas fini de me livrer ses secrets. Le comportement routier est vraiment rassurant. A la base, cette auto est sous-vireuse, néanmoins, on sent chaque réaction la caisse grâce à une direction que je trouve précise à haute vitesse dans les courbes rapides. Le meilleur reste à venir dans le sinueux du côté de Mare-à-Citrons. On peut entrer fort dans les épingles et ressortir à grands coups d’accélérateur. On retrouve tous les bienfaits d’une vrai transmission intégrale avec un train arrière qui pousse l’auto sur la bonne trajectoire. Un vrai régal et une maniabilité impressionnante malgré son gabarit. C'est encoremieux avec le VDC déconnecté. Cette Subaru n’a pas dit son dernier mot et nous fait encore plus plaisir quand on quitte les chemins bitumés. Avec sa garde au sol élevée (+ que la plupart des SUV), les sentiers rocailleux est une formalité pour ce vrai véhicule de loisirs. Dernier gros atouts de ce véhicules, c’est son confort royal. A l’arrière, les enfants sont rois, à son volant, le conducteur peut s’en donner à cœur joie sur les routes dégradés ou en tout-chemin. Les suspensions sont un vrai régal pour mon pauvre dos. Tout le monde vieillit après tout, et ce Forester est un vrai bonheur, en gardant un confort très appréciable.

Conclusion :

Ce Forester est avant tout capable de tout faire, et en temps que véhicule de loisirs, c’est bien ce qu’on lui demande. Pratique pour la semaine, carrément géniale le week-end, elle peut vous amener très loin avec ce nouveau bloc diesel, souple, économique et suffisamment puissant, sa transmission intégrale est exceptionnelle, son confort carrément princier et son comportement, très joueur. Tout ça, c’est très bien, mais c’est quoi cette boîte de vitesse ? Sa dureté ne choquera pas les amateurs de 4x4 mais une clientèle plus citadine devra s'y accomoder.

Les plus :

- Absence de vibrations
- Confort royal
- Comportement routier
- Agrément moteur
- Habitabilité
- Toit panoramique et ouvrant
- Vrai transmission intégrale
- Tarif raisonnable

Les moins :

- Boîte virile
- Embrayage dur
- Pas de radar de recul
- Finition moyenne

Juillet 2010