SUBARU IMPREZA STI
Attention, voilà une sportive de choc
Présentation :
Il a des jours où on se lève de bonne humeur surtout quand on doit essayer la nouvelle Subaru Impreza STI par exemple. Au début des années 90, l’Impreza GT avec ses airs de sérieuses familiales proposait à la fois un comportement de premier ordre et un moteur volontaire pour un tarif des plus attractifs. Les temps changent, l’Impreza s’est embourgeoisée, s’est modernisée mais a aussi pris pas mal de chevaux supplémentaires. Pour tester un tel monstre, je ne me suis pas contenté de mon pilotage d'amateur en ne l’exploitant qu’à 75%. J’ai fait appel à la personne qui la connait certainement le mieux sur l'île. Il s’agit du directeur de la concession Soreva à Ste Clotilde, Bertrand Assing, plus connu pour ses exploits en rallye et ses trois titres de champion groupe N régional. Le décor est planté, il ne reste plus qu’à découvrir cette STI.
Style :
Cette Impreza ne fait pas dans la dentelle côté look. Ailes bodybuildées, quatre sorties d’échappement, diffuseur arrières, prise d’air sur le capot et jantes de 18 pouces, elle annonce la couleur. C’est une voiture de sport avant tout. La couleur blanche de notre modèle d’essai est une de celle qui lui va le mieux. On peut apprécier les galbes de la carrosserie et les différentes prises d’air du bouclier avant. Cette voiture n’est pas destiné aux timides. Ce qu’elle veut, c’est impressionner, et elle arrive très bien à le faire en ce qui me concerne.
Intérieur :
Subaru n’a pas complètement abandonné l’idée que cette Impreza pouvait faire une parfaite familiale. On a droit à une 5 portes vraiment habitable avec un coffre assez grand. Evidemment, il ne faut pas s’attendre à une finition aux petits oignons. Certains matériaux font un peu chip, mais est-ce vraiment la préoccupation de ses futurs propriétaires? Je n’en suis pas sûr. J’aurai quand même apprécié quelques plastiques moussés et un assemblage plus rigoureux. Je décide de me concentrer plutôt sur son magnifique petit volant en cuir siglé STI et ses magnifiques baquets RECARO en cuir et en Alcantara. Rien à dire, c’est voiture est faite pour être pilotée.
Technique et tarif:
Cette Impreza STi dispose d'un 4 cylindres Boxer de 2.5L turbocompressé développant 300ch à 6000tr/mn et 41.5mkg de couple à 4000tr/mn. C'est une transmission intégrale équipée d'une boîte 6 rapports. L'auto dispose de plusieurs modes de conduite avec la cartographie Intelligent, sport, sport +, sport -, et différentiel manuel. Elle chausse du 245/40R18. Son poids à vide est de 1505kg. Elle mesure 4.42m pour 1.80m de large. Son coffre cube 301 litres et 1216 litres toutes banquettes rabattues. Elle peut rouler à 250km/h, abattre le 0 à 100km/h en 5.2s et le 1000mDA arrêté en 25.6s. Sa consommation moyenne en conduite normalisée est anoncée pour 10.3L au 100km. Ses émissions de CO2 sont de 243g/km.
Son équipement comprend l'ABS, l'ESP, les airbags frontaux, latéraux avants et rideaux, le régulateur de vitesse, les jantes alu 18 pouces, la climatisation automatique, la sellerie cuir alcantara, le radio CD et l'écran couleur 16/9 pour les différentes infos. Son tarif est de 57 900€TTC à la SOREVA.
Impression à l’essai :
Il est temps de prendre la route et Bertrand me laisse le volant pour les premiers kilomètres. Je m’insère doucement dans la circulation urbaine et je prend la mesure de ce beau joujou en appréciant sa douceur de fonctionnement. Le moteur boxer turbocompressé n’est pas si pointu que ça. On peut rouler tranquillement à bas régimes jusqu’à 4000tr/mn en profitant déjà d’un bel agrément de conduite. La boîte est courte, le passage des rapports hyper précis avec en plus un minimum de débattement. Evidemment, hors de question de s’arrêter à là. Je me dirige vers mon terrain de jeu favori, les rampes de St-François et du Brûlé. Je reste sur le mode Intelligent de la cartographie moteur. Je mets plein gaz, il y a déjà largement de quoi faire. L’ aiguille du compte-tours atteint très vite les 6000tr/mn et je peux profiter tranquillement du couple du turbo en sortie de virage. Je remarque un train avant sous-vireur. La voiture est à la limite trop sécurisante avec ce mode. Les pneus avants manquent aussi de grip en entrée de virage et il faudrait que j’apprenne le manuel du différentiel pour contrer cet état de fait. Le mode Sport rend la pédale d’accélérateur beaucoup plus sensible. Pratiquement aucun temps de réponse, cette voiture vous projette de virage en virage en un rien de temps. Carrément fabuleux. Je profite d’une route libre pour me lâcher un peu et arrive à déclencher les aides à la conduite en forçant la cadence. Juste le temps pour moi de prendre quelques photos, je laisse ma place au spécialiste qui va m’apprendre quelques astuces pour pouvoir exploiter le potentiel de cette Subaru. Le plein de carburant étant fait, on se dirige à présent vers la route de la Montagne ou vers la spéciale de la Ravine à malheur pour être précis. Bertrand met le différentiel en mode manuel et règle précisément la répartition du couple entre l’avant et l’arrière. Aide au pilotage déconnectée, on peut maintenant prendre totalement le contrôle de la bête. Tout en restant prudent, Bertrand s’attaque à la célèbre spéciale en poussant les rapports jusqu’à 5000tr/mn. Il me précise que d’aller plus loin dans les tours ne sert pas à grand chose et qu’il vaut mieux profiter de la crête du couple à 4000tr/mn à chaque changement de rapport. Les courbes sont avalés, l’auto dérive à peine, les gestes de notre pilote du jour sont calmes et précis. Rien à dire, cette Subaru est difficilement exploitable pour Mr Tout le monde. Je me rassure en lui demandant si il connaît la route par cœur et il me confirme que oui. C’est bizarre, je ne suis qu’à moitié rassuré. Le pire reste à venir quand la descente vers la Possesion se profile. On a l’impression qu’on va directement piquer une tête dans l’océan. Les freins Brembo sont sans faille et la légère dérive de la caisse à chaque changement de cap me laissent songeur. Bertrand peste contre cette monte pneumatique qui ne se montre pas à la hauteur de l’engin. Placement de la voiture au freinage à l’aide du pied gauche dans les enfilades, j’ai renoncé à regarder le compteur depuis un petit moment. Quand le conducteur lambda pense s’être transformer en pilote, dites vous que vous êtes loin du compte car cette Impreza peut encore vous en donner beaucoup plus. Ceci pour vous dire que ce n’est pas un jouet mais un véhicule d’abord prévu pour les conducteurs sérieux. Enfin, on profite du retour dans le calme et c’est à mon tour d’apprécier le véhicule avec ma conduite beaucoup plus raisonnable sur le littoral. Le silence est appréciable et le confort parfaitement préserver grâce à des suspensions qui soignent mes vertèbres. La consommation moyenne chute très vite et se montre raisonnable en conduite paisible avec une moyenne de 11.0L au 100km. Un fossé par rapport à la conso de l’essai qui s’est établie à 18.0L au 100km.
Conclusion :
Toujours au top et encore plus terrifiante. Voilà en deux mots ma conclusion. Pour un passionné, cette Subaru est certainement une des meilleures sportives de la planète. Fiable, relativement confortable, équilibrée et extrêmement performante, elle reste une des références du marché. Bertrand me fait quand même remarquer que ça reste une simple sportive et que ce n’est pas une voiture de compétition, cette dernière disposant de biens meilleurs atouts. Alors prudence sur la route et ne dépasser pas vos limites. Un grand merci à Bertrand Assing pour sa gentillesse et sa disponibilité.
Plus :
-Performances moteur
-Equilibre du chassis
-Différent mode de conduite
-Différentiel réglable à sa convenance
-Position de conduite
-Equipement
-Confort acceptable
-4 roues motrices
-Plaisir de conduite
Moins :
-Tarif proportionnel au plaisir
-Conso en conduite sportive
-Finition moyenne
-Monte pneumatique Dunlop assez limitée.
JUIN 2009