OPEL GRANDLAND 1.2 Hybrid 136ch

Praticité et rigueur à l’allemande

Présentation :

       Dans le groupe Stellantis, ce sont les Peugeot 3008 et 5008, qui ont eu la primeur, de la nouvelle plate-forme STLA Medium. Cette base technique va être utilisée par de nombreux modèles du groupe. C’est à Opel de dégainer, avec le lancement de son nouveau SUV compact, le Grandland de seconde génération. Malgré le partage de ce nouveau châssis et des blocs moteurs, le constructeur allemand s’est appliqué à donner une personnalité propre à son modèle. Style fort, ambiance spécifique, Opel a décidé de partager le moins d’éléments possibles avec les cousines de chez Peugeot.

Style :

     Très clairement, ce SUV compact se rapproche de la catégorie des SUV familiaux. Cette génération prend 17cm en longueur, avec ses 4.65m. Le design est net et sans bavure, avec des nervures de carrosserie discrètes de profil. Sur le capot moteur, on retrouve par contre, cette arête typique de la marque. Elle est même visible de l’habitacle. La calandre Vizor distingue immédiatement une Opel dans la circulation. Cette dernière est translucide sur notre modèle d’essai, et intègre une jolie signature lumineuse traversante. A l’arrière, c’est tout aussi intéressant, avec un hayon sculpté, un bandeau, et l’inscription Opel, lumineux.

Intérieur :

     L’extérieur fait preuve de classicisme et de rigueur à l’allemande. C’est le même topo dans l’habitacle. Et encore une fois, Opel propose son propre univers. Bien sûr, ce ne sera jamais très gai chez la marque au Blitz, avec des nuances de noir et de gris, selon les matériaux utilisés. Plastique type carbone assez chip, plastique noir laqué, plastique moussé, du tissu, et quelques touches de simili-cuir, la présentation est sérieuse, mais sans être luxueuse. On apprécie l’instrumentation horizontale de 10 pouces, qui dégage le champ de vision, et qui peut être accouplé à un affichage tête-haute. Nous disposions pour cet essai, d’un modèle de pré-série, avec une liste d’équipements assez hétérogène. Il faut savoir que pour le moment, les prochains modèles prévus pour la Réunion, seront uniquement des Grandland en finition GS, donc suréquipé. En ce qui nous concerne, on disposait du grand écran central tactile de 16 pouces. Opel garde quelques touches physiques, concernant la climatisation. Le tunnel central est très massif, propose un emplacement très discret pour le chargeur par induction, dénommé « Pixel Box », et cache une belle surface de rangement, en partie basse. On remarque tout de même, quelques similitudes avec les cousines de chez Peugeot, comme certains commodos, ou le graphisme du système multimédia. Ce nouveau Grandland propose un empattement de 2.78m. C’est 4 cm de plus que pour le 3008. L’espace aux jambes est donc, plus généreux. La banquette est en trois parties, mais n’est pas coulissante. Peu importe, le coffre cube un excellent 550 litres, ou 1645 litres, avec la banquette rabattue. Ce véhicule restera une stricte 5 places.

Technique et tarifs :

     Nous disposions donc du bloc 1.2 Hybrid, qui se compose d’un moteur thermique 3 cylindres de 1199cm3 Turbo, de 136ch et 230nm de couple, et d’un petit bloc électrique de 28ch et 51nm sur réseau 48V, associé à une petite batterie de 0.88kWh. On dispose de la boîte e-DCT6 à triple embrayage. Le véhicule mesure 4.65m de long, 1.91m de large, 1.67m de haut, et l’empattement est de 2.78m. Le véhicule pèse 1600kg à vide et chausse du 225/55R19. Le 0 à 100km/h est effectué en 10.2s et la vitesse de pointe est de 202km/h. Opel annonce une consommation mixte de 5.6L au 100km pour des rejets de CO2 de 126g/km.

Concernant notre essai, il s’agissait d’un véhicule de pré-série avec une liste d’équipements spécifiques, disponible à 43 800€TTC.

Le concessionnaire proposera, automatiquement la finition GS, lors de ce début de carrière, en 2025.

La finition GS propose la signature lumineuse 3D avec calandre lumineuse Opel Vizor, les feux matrix Intellilux LED Pixel HD, les jantes alu 19 pouces diamantées, le contrôle de pression des pneus, la sellerie tissu/TEP, le toit noir Karbon, les vitres arrière surteintées, l’instrumentation numérique 10 pouces, l’écran central tactile de 16 pouces, les applications Applecarplay et Androïd auto, l’entrée et le démarrage sans clé, la recharge de smartphone par induction, le pare-brise feuilleté et acoustique, le frein de parking électrique, le détecteur de pluie et de luminosité, le régulateur de vitesse adaptatif, le maintien dans la voie actif, l’alerte de somnolence, le détecteur de piéton et cycliste, le lecteur de panneau, les rétroviseurs chauffants et rabattables électriquement, les radars de stationnement av et ar, et la caméra de recul à 180°…..au tarif de 51 880€TTC

Options Réunion : Affichage tête haute, caméra à 360°, le détecteur de qualité de l’air, l’alerte d’angle-mort, l’alerte de trafic arrière, le toit ouvrant panoramique, l’éclairage d’ambiance intégré, le système audio Focal 10HP, le hayon électrique, les vitres latérales feuilletées, et la sellerie cuir Nappa perforée.

Impression à l’essai :

     Un petit moment avant de prendre la route, afin de paramétrer l’affichage des deux écrans, à mon goût. La grande amplitude des réglages au niveau du siège, assure une position parfaite. L’instrumentation de 10 pouces est véritablement lisible, et ne vous inonde pas, d’informations inutiles. Le système multimédia avec la large dalle de 16 pouces, me demande un peu plus de travail, et la première chose que je ferais si je devais acheter ce Grandland, c’est de configurer un maximum de widgets, afin d’atteindre facilement certains sous-menus. Pour certaines fonctions, le système peut se montrer lent à la détente. Heureusement, grâce à une petite touche physique, on peut atteindre facilement les aides à la conduite. On peut alors désactiver, les indésirables. Dès les premiers mètres, on ressent la prise de volume de ce Grandland, aussi bien en longueur, qu’en largeur. Le capot haut et horizontal, facilite la prise en main. Comme à notre habitude, on se dirige vers les hauteurs de l’île. Avec un véhicule d’1.6 tonne, et un petit moteur 3 cylindres micro-hybride, on s’attendait à certaines difficultés. Que nenni, les accélérations sont très linéaires, mais la boîte de vitesse connaît son travail, et privilégie toujours dans la bonne plage de régimes. Cette boîte e-DCT6 donne quelques petits à-coups en ville, n’est pas la plus rapide du marché, mais la gestion électronique est plutôt correcte. Correcte oui, sauf en mode Sport, où elle cherche à rétrograder à chaque instant, afin de rester dans les tours à tout bout de champ. Résultat, ça devient inconfortable, et on perd en efficacité. Il vaut mieux rester en mode normal, avec une boîte qui gère très bien entre puissance et couple. Au niveau du comportement routier, aucune mauvaise surprise, avec cette plate-forme multi-énergie. Le véhicule est très neutre, le niveau d’adhérence est bon, mais on aurait apprécié un train avant qui prenne le dessus, sur l’arrière. Comme sur le 3008, on constate donc une certaine perte de dynamisme par rapport au modèle précédent. Peu importe, ce SUV reste suffisamment précis, avec une direction précise, malgré sa grande souplesse. Côté amortissement, ce n’est pas vraiment souple par contre. On retrouve une fois de plus, tout le caractère d’une Allemande. Ce n’est pas inconfortable, la filtration est bonne, avec peu de vibrations, mais les suspensions sont relativement fermes, pour améliorer le toucher de route. On finit la journée, en inspectant l’ordinateur de bord. Si sur nationale ou en ville, on se contente de 6.5L au 100km, en empruntant la route des hauts, nous avons eu droit à un bon 10.2L au 100km, avec un moteur, largement sollicité.

Conclusion: 

     On a tout de même l’impression que ce véhicule est passé dans la catégorie supérieure. Il est définitivement plus grand, la liste d’équipements de la finition GS est impressionnant, le véhicule dispose d’un style fort, et l’ambiance à bord est très sérieuse. Quelques matériaux sonnent creux, on doit s’habituer à toutes les nouvelles fonctions à disposition, et le petit moteur MHEV fait ce qu’il peut. Dans son ensemble, les prestations sont néanmoins très bonnes. Dommage, pour l’instant, nous aurons droit qu’à une seule motorisation, et une seule finition. Le choix est donc très restreint, et le ticket d’entrée pique un peu.

Les Plus :

• Design très personnel
• Habitabilité très généreuse
• Capacité de chargement au top
• Equipement pléthorique (finition GS)
• Comportement routier sûr
• Petit moteur volontaire
• Aides à la conduite bien paramétrer
• Présentation intérieure intéressante…

Les Moins :

• …malgré quelques matériaux durs
• Amortissement plutôt ferme
• Un seul modèle disponible à la Réunion (en 2025)

Mars 2025